Making of - « Space Dan »
Plongez dans les coulisses de Space Dan, film de fin d’études réalisé par cinq étudiants de 5e année à l’école MoPA. Découvrez les défis techniques et les réflexions sur le retour à la réalité qui ont marqué chaque étape de la production.
Après vous avoir présenté le making of de Ceux pour qui la Lune ne brille pas, nous rejoignons à nouveau l’espace avec Space Dan, une aventure explosive signée par les étudiants de la promotion 2024 de l’école de cinéma d’animation MoPA.
Un anniversaire en apesanteur
Réalisé par Théophile, Adrien, Matéo, Pablo et Lucas, Space Dan marque la consécration de leurs cinq années d’études à MoPA. Travaillé de septembre jusqu’à mi-juin, ce court-métrage leur a permis de maîtriser l’ensemble des étapes de production, de l’écriture du scénario aux dernières retouches en post-production.
Lucas nous raconte l’intrigue : « L’histoire de notre film, c’est celle d’un milliardaire qui décide de fêter son anniversaire dans sa station spatiale privée construite spécialement pour l’occasion. » Cette station comprend une sphère dans laquelle Dan, le personnage principal, organise la fête et y convie « tout le gratin ». Malheureusement, tout ne se déroule pas comme prévu et les événements vont le pousser à redescendre, au moins symboliquement, et à reconsidérer ses priorités. Le film met en scène quatorze personnages : Dan, le milliardaire égocentrique, et son entourage. Dan, détestable au début, dévoile peu à peu une humanité qui permet au public de s’attacher à lui. Autour de lui gravitent ses invités fortunés et superficiels, ainsi qu’un équipage plus humble et humain, pour marquer le contraste social et les différences de caractère.
Un parti pris audacieux
Au début de la réalisation du film, le travail était collaboratif : scénario, mise en images, storyboard… chaque étape a été discutée et décidée ensemble. Par la suite, tous se sont spécialisés selon leurs préférences et affinités. En tant qu’équipe de généralistes, ils ont tous touché à plusieurs domaines, chacun contribuant à divers aspects de la production, depuis la pré-production jusqu’au rendu final.
L’équipe a fait le choix audacieux d’utiliser Unreal Engine, un moteur de jeu vidéo qui arrive progressivement dans l’industrie du cinéma d’animation. Ce logiciel a permis aux étudiants de voir leurs images en temps réel avec des éclairages dynamiques et de réaliser des simulations, comme le mouvement des vêtements et des personnages animés en mode « poupées de chiffon ».
Les futurs animateurs ont également pris un parti pris artistique en assumant l’artificialité de la 3D : les personnages sont cubiques, et le wire-frame (les lignes de construction) est visible, rappelant l’aspect brut du logiciel de création. Adrien précise que ce choix n’est pas habituel et donne au film une esthétique particulière, proche de leur environnement de travail quotidien, mais rarement vue par le grand public. Pour pallier le manque d’attrait humain des personnages, l’équipe s’est appuyée sur la musique, les cadrages et la mise en scène pour transmettre les émotions.
Quelques images issues de la pré-production
Prêts pour le grand saut !
Durant toute l’année, les étudiants ont bénéficié de l’accompagnement de MoPA et de ses intervenants, ainsi que de l’appui d’un studio professionnel, ce qui leur a permis de maîtriser des outils comme la motion capture pour leurs personnages, une technologie de pointe facilitant l’animation rapide et précise des mouvements.
Théophile nous confie que sa formation à MoPA a été essentielle tant sur le plan artistique que technique car il a eu l’opportunité d’explorer différents styles au cours de son cursus à travers la 3D.
Les étudiants espèrent maintenant que leur film touchera un large public et qu’il sera bien accueilli en festivals. Pour eux, Space Dan n’est pas seulement un projet de fin d’études, mais aussi un appel à l’humilité et une réflexion écologique, qu’ils espèrent transmettre à travers ces festivals.
Pour ceux qui souhaiteraient rejoindre l’école MoPA, Théophile conseille de s’informer sur les débouchés, car l’animation est un domaine technique autant qu’artistique. La curiosité et le plaisir d’apprendre sont les clés pour réussir car c’est un monde en constante évolution qui demande une formation continue.