Making of - « Wondermom »

Vous avez pu découvrir les making-of des films d’animation 3D « Après Papi », « Au Revoir Mon Monde », « Cycle », « Le Bruit du Silence » et « Hubris », et c’est avec plaisir que nous vous invitons à vous immerger dans l’univers de « Wondermom », court-métrage imaginé et réalisé par cinq étudiantes de la promotion 2023 de notre école de cinéma d’animation 3D MoPA.

Donner vie à un court-métrage d’animation

Mariam présente le projet de fin d’études en cinéma animation 3D comme le « boss final », et elle n’a pas tout à fait tord ! Sur une courte année, nos étudiants en dernière année de cursus de formation à l’école de cinéma d’animation 3D MoPA ont pour objectif de réaliser un court-métrage d’animation en équipe. Manon, qui a travaillé avec Mariam, explique que le groupe de cinq étudiantes a ainsi travaillé comme un mini studio, aidées par des intervenants présents pour répondre à leurs interrogations et les aiguiller si besoin. 

Le sujet de ce court-métrage vient d’une idée de Clémence, qui l’a pitché en fin de 4e année. Dès le début de la 5e année, l’équipe s’est constituée autour de cette idée et a ensuite écrit le scénario, dessiné le storyboard, puis réalisé les ébauches de characters designs et des concepts. À la fin de cette partie de pré-production, place au rigging, à l’animation, au lighting et au compositing, avant de se lancer sur la post-production avec le montage, les effets spéciaux, la partie musique et le son. Un programme chargé sur une courte période !

Lever les tabous du post-partum

Ce film nous raconte l’histoire d’Alice, jeune femme qui voit sa vie chamboulée par la naissance de son premier enfant, Sasha. Elle pensait avoir bien préparé l’arrivée de son bébé, et se retrouve ainsi face à ses idéaux qui s’écroulent, et qui l’entraînent dans un post-partum bien plus difficile qu’elle ne l’avait imaginé. Ce film met en lumière les idées reçues de la société liées à la maternité et lève le tabou des post-partum qui peuvent se révéler difficiles à surmonter. À travers cette histoire, Alice va apprendre qu’il n’est pas nécessaire d’essayer d’être parfaite, que faire de son mieux est suffisant, et surtout, elle comprendra que le courage signifie aussi savoir demander de l’aide.

Le court-métrage se déroule sur deux temporalités distinctes : une première très douce, lumineuse et aux couleurs saturées, et la seconde beaucoup plus sombre, inquiétante et angoissante. Cette dernière représente la pression que nous pouvons nous imposer en tant que parent, mais aussi en tant qu’être humain. En effet, la peur d’échouer et la volonté de vouloir faire de son mieux est universelle, et chacun et chacune peut se retrouver dans le personnage d’Alice. On voit en elle toute la bonne volonté qu’elle incarne, mais aussi sa tendance à l’auto-sabotage.

Les cinq réalisatrices souhaitent qu’à travers ce film, toutes les mamans comprennent qu’elles n’ont pas besoin d’être parfaites, et que la pression de la société mais aussi celle qu’elles s’imposent est quelque chose dont elles doivent se libérer. Faire de son mieux est déjà largement suffisant : la bienveillance envers soi-même étant une des clés vers un post-partum apaisé.

Apprendre, grandir, s'épanouir

La formation à l’école de cinéma d’animation 3D MoPA a amené à Mariam une véritable passion de la 3D. De plus, elle évoque les nombreux contacts qu’elle a pu se faire notamment grâce aux intervenants de MoPA, mais aussi lors d’événements comme le Festival d’Annecy par exemple, qui sont de véritables occasions pour obtenir des conseils ou mettre en avant son travail auprès de studios d’animation 3D renommés.

Clémence quant à elle, nous confie qu’elle a toujours eu l’impression de faire ce qu’elle voulait artistiquement parlant au sein de MoPA, et que l’encadrement professionnel lui permettait une totale liberté d’expression. 

 

 

« Wondermom » a été présenté par les cinq étudiantes à un jury de diplômes en juin, suivi le soir-même par une projection des courts-métrages de fin d’études au très célèbre théâtre antique d’Arles. Un moment fort en émotion, qui marque la fin des études en animation 3D​ pour nos étudiantes, mais aussi et surtout leur entrée dans la vie professionnelle.

Toute l’équipe de MoPA souhaite le meilleur pour l’avenir de « Wondermom », et félicite nos cinq jeunes réalisatrices qui entrent dans le monde du travail avec ce court-métrage comme belle carte de visite.

 

Voir le trailer du film